Depuis plus de 75 ans, la France s’appuie sur un modèle social ambitieux, conçu dans l’euphorie de l’après-guerre, à une époque où la croissance économique et démographique rendait ce système soutenable. Mais aujourd’hui, ce modèle est menacé. Les chiffres sont implacables : avec une pyramide des âges inversée, un taux de natalité en chute libre et un déficit public record, la survie de l’État-providence est en jeu. À cela s’ajoute une immigration perçue par certains comme une solution, mais qui pose de graves défis économiques et sociaux.

Un Déséquilibre Démographique Sans Précédent

La France vieillit rapidement. En 1960, l’espérance de vie moyenne était de 70 ans. En 2022, elle atteint 82 ans, et les prévisions indiquent qu’elle dépassera les 85 ans d’ici 2050. Dans le même temps, le taux de fécondité, qui était de 2,73 enfants par femme dans les années 1960, est tombé à 1,80 en 2023, bien en dessous du seuil de renouvellement des générations (2,1).

Ces tendances ont des conséquences dramatiques :

• En 1970, on comptait quatre actifs pour un retraité. Aujourd’hui, ce ratio est de 1,7 actif par retraité, et il pourrait tomber à 1,4 d’ici 2050 selon l’INSEE.

• Le coût des retraites représentait 5,4 % du PIB en 1960, contre 14,7 % en 2022.

• Le déficit de l’ensemble des régimes de retraite a atteint 13,5 milliards d’euros en 2022, et la dette publique française a dépassé les 3 000 milliards d’euros en 2024.

Laurent Wauquiez, président de Les Républicains, l’a rappelé en 2023 : « Nous ne pouvons pas continuer à financer nos retraites et notre modèle social en empruntant sur le dos de nos enfants. Il est temps de prendre des décisions courageuses. »

L’État Providence : Une Illusion qui s’Épuise

Le modèle social français repose sur une solidarité intergénérationnelle qui n’est plus soutenable. À défaut d’un changement, les conséquences seront lourdes :

Explosion des dépenses sociales : En 2023, le coût de la santé et des retraites représentait 31 % du PIB, un record en Europe.

Pression fiscale insupportable : Les prélèvements obligatoires ont atteint 47 % du PIB en 2024, asphyxiant les ménages et les entreprises.

Déficits publics chroniques : Depuis 40 ans, la France n’a présenté qu’un seul budget à l’équilibre, en 1980.

Pour compenser, certains défendent une augmentation de l’immigration, mais cette solution simpliste est un leurre.

L’Immigration : Une Fausse Réponse

En 2022, la France a accueilli environ 320 000 immigrés légaux, un record historique. Les défenseurs de l’immigration soutiennent que ces nouveaux arrivants sont nécessaires pour compenser le déficit démographique et soutenir le système social. Mais la réalité est plus complexe :

Un coût important : Selon un rapport de l’Institut Montaigne (2019), le solde net de l’immigration – différence entre les contributions et les coûts – est négatif, avec un coût estimé à 10 milliards d’euros par an.

Des difficultés d’intégration : En 2024, le taux de chômage des immigrés non européens atteignait 14,3 %, soit près du double de la moyenne nationale.

Un impact sur la cohésion sociale : Une immigration massive non contrôlée alimente les tensions identitaires et fragilise le tissu social français.

Comme l’a souligné Éric Ciotti, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, en 2024 : « L’immigration n’est pas une solution au défi démographique. Elle aggrave nos difficultés économiques et met en péril notre cohésion nationale. »

Les Solutions de Les Républicains

Face à cette situation, Les Républicains proposent une réponse claire, fondée sur le courage, le bon sens et des réformes ambitieuses :

1. Allonger la durée de travail : Relever progressivement l’âge de la retraite à 65 ans est indispensable pour équilibrer les comptes. En Allemagne, l’âge de la retraite est déjà fixé à 67 ans pour 2030.

2. Soutenir la natalité française : Relancer une politique familiale ambitieuse, avec des aides renforcées pour les familles nombreuses, des crèches accessibles et des avantages fiscaux pour encourager les naissances.

3. Rationaliser les dépenses publiques : Réduire les abus et concentrer les aides sociales sur ceux qui en ont réellement besoin.

4. Maîtriser l’immigration : Limiter les flux migratoires à travers des quotas annuels, en fonction des besoins réels de l’économie, et imposer des conditions strictes d’intégration.

5. Encourager la responsabilité individuelle : Promouvoir l’épargne retraite et la prévoyance individuelle pour alléger la pression sur le système collectif.

Un Modèle Social à Réinventer

Les Français doivent accepter une réalité : le modèle d’État-providence du XXᵉ siècle n’est plus adapté. Continuer sur cette voie, c’est sacrifier l’avenir des jeunes générations. Comme le déclarait Charles de Gaulle en 1962 : « Les réformes ne sont jamais faciles, mais elles sont indispensables pour éviter les révolutions. »

Agir avant qu’il ne soit trop tard

Les chiffres sont là, les projections sont claires : l’État-providence tel que nous le connaissons vit ses dernières heures. Le statu quo, défendu par certains, est une impasse qui ne fait qu’aggraver les déficits, miner le travail, et fragiliser notre cohésion nationale. Pour Les Républicains, l’heure est venue de mener des réformes courageuses et responsables, en redonnant au travail et à la famille la place centrale qu’ils méritent.

Malheureusement, face à cette situation critique, nous assistons à une inaction politique, voire à des discours vides de substance. Le récent discours de politique générale de François Bayrou, pourtant censé répondre aux préoccupations des Français, n’a rien apporté de concret. Ses propos ont oscillé entre banalités et imprécisions, sans jamais aborder les réformes structurelles indispensables. Laurent Wauquiez, président de Les Républicains, l’a d’ailleurs résumé avec justesse : « Le discours de Bayrou est à l’image de sa politique : des mots sans actes, de l’apaisement sans solutions. La France ne peut plus attendre. »

L’inutilité de ces déclarations politiques montre à quel point certains responsables refusent de voir la réalité en face. Pendant que des millions de Français s’inquiètent pour leur retraite, leur pouvoir d’achat et leur avenir, nous n’avons pas besoin de discours de façade, mais d’un programme clair, précis et ambitieux.

Pour Les Républicains, les priorités sont simples :

Maîtriser les déficits, en mettant fin aux dérives budgétaires.

Valoriser le travail, en redonnant aux actifs le rôle central qu’ils méritent.

Renforcer l’identité française, face aux défis migratoires et sociaux qui fracturent notre pays.

Comme le disait Georges Pompidou : « Gouverner, ce n’est pas plaire, c’est prévoir. » La France mérite des dirigeants prêts à prévoir et à agir, et non à se contenter de discours vides de sens.

La survie de notre modèle social, de notre souveraineté et de notre identité est en jeu. Il est temps de tourner la page des discours inutiles et d’engager les réformes nécessaires pour assurer un avenir digne aux générations futures.